Juillet 2022 : Geneviève Delaloye, enseignante dans le canton de Friboug, se fracture le radius distal – un os reliant le poignet à l’avant-bras – lors d’un accident domestique. « J’ai fait une chute de quinze marches et je suis arrivée dans un mur », raconte Geneviève. Un accident qui la conduit à se faire opérer par la Dre Laurence Grüber, spécialiste en chirurgie orthopédique et traumatologie de l'appareil locomoteur et en chirurgie de la main à la Clinique Générale de Fribourg.
En dépit de l’intervention, Geneviève Delaloye fait état d’un vécu difficile autour des douleurs dont elle souffre, sans compter l’aspect inesthétique que revêt sa main. Le diagnostic est posé : elle souffre d’un syndrome douloureux régional complexe (SDRC) de type 1, une douleur neuropathique chronique qui peut survenir en cas de traumatisme.
Un suivi coordonné et pluridisciplinaire
Depuis l’opération, la Dre Grüber suit Geneviève Delaloye à raison d’une consultation toutes les quatre à six semaines. Cette dernière bénéficie également d’un suivi par une équipe multidisciplinaire constituée d’ergothérapeutes et de spécialistes de l’antalgie. L’occasion pour la patiente et la chirurgienne de se croiser dans les couloirs et de faire un état des lieux hebdomadaire.
Grâce à ce suivi, Geneviève Delaloye se sent écoutée et comprise. Elle a même a pu reprendre son activité d’enseignante malgré la douleur : « C’est une fracture qui n’est quand même pas toute simple, confie son médecin, notamment en raison des lésions des tissus autour. »
Une question de confiance
Face à ce syndrome, Geneviève aurait pu s’interroger sur les compétences de son médecin ou invoquer une erreur médicale. Mais elle comprend que ces séquelles impliquent une marge d’impuissance des deux côtés et se montre aussi bienveillante qu’elle a confiance en son médecin : « Je n’étais pas surprise d’avoir des complications, la main était vraiment cassée. Je n’ai jamais remis en question l’acte opératoire. »
Pour la Dre Grüber, c’est aussi le résultat d’une bonne communication : « D’abord, je lui ai expliqué que ça allait prendre du temps, explique-t-elle, sans forcément penser que ce syndrome allait s’ajouter. Bien expliquer quelles vont être les suites et les limitations permet d’essayer d’accepter la situation et se projeter. »